L’informatique est-elle aussi agile que la logistique ?

Les méthodes agiles sont partout, même là où l’on ne s’y attend pas forcément. On entend souvent qu’elles sont liées à informatique et à l’industrie automobile. Cependant, dans certains milieux, elles sont utilisées sans mentionner leur nom.

 Plongeons ensemble dans les milieux de la logistique et de l’informatique :

Comprendre, s’adapter et satisfaire les besoins du client

En logistique, il faut anticiper les besoins du client. Il est primordial d’échanger avec lui afin de connaître le fonctionnement de sa structure et donc de ses potentiels besoins. Si vous comprenez sa problématique sous-jacente de surstock, imaginons que vous lui proposez de livrer un produit par pièce plutôt que par carton, cela montrera votre engagement et satisfera ses exigences.

C’est aussi le cas dans l’informatique : mieux comprendre les besoins du client permet de mieux le conseiller dans l’architecture ou les outils à mettre en place. Ce qui créera une relation de confiance.

Gérer et planifier pour livrer efficacement dans les délais et qualités attendus

En logistique, il est primordial de planifier et de communiquer avec le client afin d’avoir un visuel sur les évènements à venir. Par exemple, vous savez que votre client, qui est un supermarché, aura besoin de jouets pour Noël. Vous établirez donc un planning avec les quantités et références à livrer afin de savoir combien de palettes seront à ajouter dans le camion pour prévoir leur livraison en plus des produits habituels tels que des pâtes ou du riz.

Le même principe est présent en informatique si on remplace les jouets par des fonctionnalités et le nombre de conducteurs de camions par le nombre de développeurs pour livrer le projet. Le Product Owner explicitera au mieux les besoins aux développeurs afin que tout puisse être livré dans le temps imparti. Parce qu’un cadeau de Noël en mars, ça a un peu moins de charme.

Résoudre les problèmes en trouvant et en résolvant leurs causes

En conclusion, pour réussir l’animation d’un Daily meeting, nous pouvons retenir les éléments suivants :

En logistique, les problèmes arrivent fréquemment et, dans ces cas-là, il est important de trouver une solution rapidement et en résolvant la cause, l’entraide est donc omniprésente. Un chariot en panne ? On vide le camion au transpalette et les collègues viennent aider en attendant sa réparation. Un pull de la mauvaise couleur envoyé ? On cherche la cause et on modifie le tir.

Transposé à l’informatique, cela donne : un bug dans le code dont tu ne trouves pas la cause ? Explique ce qui te bloque à ton ou ta collègue et vous trouverez la solution ensemble. Un coup de feu sur une fonctionnalité à absolument livrer à la fin du sprint ? Les collègues sur une tâche moins urgente viennent aider le reste de l’équipe et on en parle à la rétro pour limiter l’ampleur du coup de feu.

Conclusion

En informatique, l’agilité est omniprésente, très ritualisée et explicitée de manière quotidienne notamment via les dailys.

En logistique, même s’il n’y a pas de rituels agiles, elle a pour essence d’anticiper les besoins du client, de s’adapter rapidement aux variations de la demande, de gérer et de planifier efficacement pour une livraison optimale, résoudre les problèmes rapidement. Et, selon moi, ce sont des valeurs qui sont à l’essence même de l’agilité.

Grâce à ces similitudes, on peut mieux comprendre et aborder les défis communs et trouver des solutions novatrices pour améliorer la façon de travailler dans chaque domaine.

Ségolène Danjou

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